Fil de vie

C'est un Hoel très en forme qui débarqua au bureau en fin de matinée. En effet, le marin avait enchaîné les contrats de manière si brutale qu'il avait dû faire une nuit blanche la veille. De fait, cette grâce matinée l'avait remis d'aplomb. Volontaire et ne sachant pas quoi faire de ses mains, il passa la balais dans tout le bureau pour s'occuper le temps que ses camarades le rejoigne. Il aura été ensuite s'engraisser un peu, sur conseil de Zinky, dans l'auberge qu'elle avait indiqué pour les repas.

Les patrons auront pu trouver, à leur arrivée le matin, "un petit mot" glissé sous la porte du bureau.

La nuit était avancée lorsque les deux comparses purent profiter d’un repos bien mérité. La femme médecin du village avait pu s’occuper d’eux, les rafistoler et Hoel put échanger quelques mots avec Lydia avant de tomber de fatigue.

Il fut réveillé, à une heure qu’il ne devinait pas, par les rayons du soleil qui lui léchaient le visage. Il mit quelques minutes à remettre les événements dans l’ordre. Il posa une main hasardeuse sur le sol à côté du lit pour prendre appuie et se redressa sur ses pieds, non sans râler de douleur ou de gène et non sans tanguer un peu car tout ce sang perdu lui avait dessiné un visage maladif et fait de lui un faiblard. Ce qu’il détesta, néanmoins, sa vessie menaçait d’exploser.

Il ouvrit la porte avec prudence. Pâle, l’équipement sali par le sang, la terre, l’herbe, les feuilles et tout le humus que son dos avait entraîné, il faisait peur à voir. La voie libéré, il sortit en gardant une main contre le mur par sécurité pour contourner la bâtisse et se soulager à l’abri d’un arbre. Blessé ou non, la nature reprenait toujours ses droits.

Même si Lydia avait ouvert l’oeil, il la laisserait tranquille ou le lui demanderait. Elle lui avait sauvé la peau la veille alors il tenait à ce qu’elle ait droit à un vrai repos. Il attrapa un seau et le remplit à moitié d’eau, une charge trop lourde l’aurait cloué de douleur, alors avec raison, il n’en fit pas trop. Mais c’était sans compter sur cet ami inespéré qui avait fait le guet toute la nuit : Serge. Le grand bonhomme lui arracha le seau des mains pour le remplir à ras bord et le lui rapporter !

Il s’installa sur le pas de la porte avec lui et avec un chiffon emprunté là, il se mit à nettoyer son équipement qu’il mit un temps fou à retirer. Par chance, le sous-vêtement de l’homme ressemblait plus à un short qu’à une petite culotte. Ainsi peu vêtu, il passa une bonne heure à se décrasser, débarrasser son équipement en cuir des taches de sang et surplus végétal, le tout en racontant le déroulement de son affaire de la veille. Suite à quoi, il remit ses chaussettes sales, manquant de temps pour les faire sécher, autant ne pas les laver et sa chemise connaîtrait le même sort. Son pantalon et pourpoint de cuir, si on faisait fi du trou causé par la dague, avait un aspect bien plus correct. Il était bien plus présentable.

Il n’était pas particulièrement familier avec la forêt, il profita alors de cette fraîcheur, des sons environnant et observa un peu les mouvements dans le village. Il referma la porte et marcha, avec le gros bébé, à son rythme, jusqu’à trouver l’un de ses artisans que l’on aimait croiser de si bon matin : Le boulanger. Il dépensa quelques pièces pour qu’ils rapportent à la sauveteuse toute cassée, de quoi prendre un bon petit déjeuner. Les trois partagèrent ce bon repas, prirent le temps de mettre la maison en ordre avant de regagner la capitale. Mais le gabier aura aussitôt filé à l’auberge pour continuer à prendre du repos, toujours suivi de Serge, qui partagea sa chambrée pour le garder à l’oeil.

Au cœur de la nuit, à l'heure où les roussettes virevoltent au plus près des lampadaires de la cité de Hurlevent, une ombre passe telle un chat longeant des murs. Zinky, masquée par son épais chapeau, se faufila dans les ruelles jusqu'à atteindre les locaux de Royal. La gnome toute essoufflée par sa folle course nocturne à travers la forêt d'Elwynn y déposera soigneusement le précieux coffret récupéré lors de l'excursion, ainsi qu'une clef - récupérée par Eika. Le tout se trouve sur un meuble bien visible, quoi que camouflé par l'ambiance habituel d'un bureau.

Un feuillet de plusieurs notes se trouve sur le coffre. Il y dévoile des plans, des écrits et quelques calculs rédigés à la hâte. Des renseignements variés, propre à la reconnaissance de la mission effectuée.

Spoiler:

Une fois fait, Zinky se sera jeté dans son lit et y aura pioncé jusqu'à tard dans la matinée. Une fois levée, elle aura été s'enquérir des nouvelles des autres mercenaires blessés.

Hoel glissa sous la porte des patrons un message, l'écriture est légère et féminine, la lettre est tachée d'un rond de verre à la boisson foncée en bas de page :

Capitaine, Lieutenant,

Pour la promenade dans les prés et pour vérifier l'état de l'étalon, je n'ai besoin de rien de particulier.
Deux ou trois bons hommes en haillons suffiront amplement, le terrain est salissant et boueux.

Pour ce qui est de son débourrage, il me faudrait une femelle, jolie de préférence et bien que modestement équipée, sa robe soit entretenue et brossée pour attirer l’œil de notre animal. C'est un mâle au sang sauvage, il faut le canaliser.

Oe

Hoel

Thalyssiria se rendit chez une fleuriste du quartier des mages afin de commander des fleurs, elle demanda des fleurs particulières telles que des lys violettes accompagnés de myosotis bleus car elle savait que les lys symbolisait le deuil tout comme le myosotis, le salut de l’âme. Elle comptait confectionner avec ceci, une couronne de fleurs à déposer sur la tombe du roi Varian Wrymn décédé lors de l’assaut du rivage brisé. Puis elle aperçut sur le côté du comptoir de la fleuriste de magnifiques églantines roses, des magnolias blancs et des jacinthes bleus posés dans un parterre. Elle compta s’en servir afin de confectionner une deuxième couronne destinée à la reine Tiffin, mère bien aimé du roi Anduin, et dit à la fleuriste qu’elle passera chaque vendredi racheter des fleurs et acheta deux supports à couronne ainsi que diverses feuilles pour accompagner les fleurs.

Elle se rendit ensuite chez le marchand de tissus près de la place des commerçants afin d’y acheter deux rubans de soie blanche toutes deux brodés de fils bleus. Elle alla par la suite chez le calligraphe de la ville afin d’y faire inscrire deux cartes, chacune écrite du message suivant : « Iregrise ne vous oublie pas. ».
Elle finit par se rendre au bureau de la compagnie dans un coin tranquille afin d’y fabriquer les couronnes demandés. Celle du roi Varian prit forme par une superposition de lys violets suivi des myosotis bleus. Elle place tout autour des fleurs une partie des feuilles afin de donner de la couleur à la couronne.
Celle de la reine Tiffin fût plus ardue à composer, du fait qu’il se devait que la couronne montre de la douceur en la voyant. Thalyssiria choisit donc de mettre les magnolias en premier lieu sur le bord extérieur puis mis les églantines et les jacinthes un peu partout au centre et le bord intérieur pigmentés du restant des feuilles.


Thalyssiria finit par ajouter les deux rubans au centre des couronnes et les piquât avec des aiguilles afin qu’ils restent en place malgré le vent. Et pour finir, elle attacha, avec un petit fil, la carte comportant le message.

Après son bref entretien, Hoel trouvera Zouxi pour lui confier une tâche particulière : Fabriquer un objet particulier dont il aura besoin ce soir. Pour ce faire, il lui aura confié différentes pièces métalliques à percer, scier et assembler comme un puzzle.

- Un tube en fer de 50cm de long et 4cm de diamètre.
- Une dizaine de bouchon en fer.
- Deux colliers de serrages.
- Un tube en fer de 10cm de long et 3,9 cm de diamètre.

Il lui signifiera que la pièce doit être prête pour le soir-même et qu’un atelier de taille très modeste sera créé dans le bâtiment de Royal pour le bricolage de ce genre. Mais en attendant, il lui faudra bricoler dans le quartier nain ou à Forgefer.